31 janv. 2011

L'appel de la lune (Mercy Thompson #1)

Mercy possède un garage dans le Montana et c'est une mécanicienne plutôt douée. Ces clients viennent de tous les horizons, et qu'ils soient loups-garous ou vampires ne lui pose pas de problème. Mais lorsque Mac, un tout jeune loup-garou, vient lui demander de l'embaucher, Mercy flaire les embrouilles. Elle décide quand même de lui donner sa chance...et la voila embrigadée dans une sombre affaire d'enlèvement et de règlement de compte entre meutes de loups garous.





Alors c'est bien?

J'éprouvais pas mal de curiosité vis à vis de cette saga, car j'attendais une série qui se concentre plus sur les loups-garous que sur les vampires. Non pas que je sois particulièrement branchée loups-garous, mais ils gravitent souvent en marge de la plupart des récits d'urban fantaisie qui m'étaient tombés sous la main, sans que l'on puisse vraiment en savoir plus sur eux. Et puis je commençais à en avoir un peu ma claque des vampires.

Ayant lu pas mal de critiques qui se plaignaient de la lenteur du récit, j'avais un peu peur de lâcher l'affaire en cours  de route. Peur qui n'avait pas lieu d'être, car je n'ai pas du tout trouvé le rythme lent. Au contraire, j'ai complètement plongé dans les aventures de Mercy et de sa bande de loups-garous. L'auteur mêle habilement scènes d'actions et moments plus calmes sans que cela nuise à l'histoire.

Mercy est un personnage très réussi. C'est une jeune fille courageuse, bien dans sa peau, avec une petite particularité bien à elle. Patricia Briggs nous dévoile pas mal de choses sur son passé ce qui nous permet de mieux comprendre qui elle est et ses réactions. Elle possède un caractère bien trempé mais reste crédible dans ses relations avec les autres, qu'ils soient humains, vampires ou loups-garous.

D'ailleurs, quand on parle du loup, l'auteur s'en sort à merveille pour décrire l'ambiance et les caractéristiques des meutes. La façon dont ils s'organisent, la difficulté qu'ils ont pour conjuguer leur vie d'humains et de loups-garous, la hiérarchie à l'intérieur d'une meute mais également entre les différentes meutes. J'ai particulièrement accroché avec Adam. Bon, à mon avis c'était clairement l'intention de l'auteur. Elle a mis le paquet pour faire d'Adam un personnage attachant : beau gosse, loyal, père attentionné, chef de meute, tout y est... et j'ai plongé la tête la première. Je me suis retrouvée donc à attendre désespérément qu'il se passe quelque chose de concret entre lui et Mercy.

En bref, un premier tome réussi. J'ai déja réservé le deuxième à la bibliothèque.

Extrait :  (ouh! j'ai chaud!)
Il effleura ma bouche de ses lèvres douces et légères et je m'appuyais de tout mon poids contre la pression de ses mains pour me rapprocher de lui. Il eut un rire de gorge et m'embrassa enfin pour de vrai. Avec mon bras cassé entre nous deux, notre langage corporel ne put s'exprimer que par nos bouches et nos mains. Il sentait l'eau de Cologne, un parfum riche et subtil qui s'harmonisait bien avec son odeur exotique.

 J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge ABC fantasy/Bit lit : 3/26 livres lus

Titre VF :  L'appel de la lune (Mercy Thompson #1)
Titre VO : Moon Called (Mercy Thompson #1)
Auteur : Patricia Briggs
Genre : Bit-lit/urban fantasy

26 janv. 2011

Paroles, paroles #3

Un bon livre devrait vous laisser ... un peu épuisé à la fin. Vous vivez plusieurs vies en le lisant
William Styron

25 janv. 2011

Le Pistoléro

Le Pistoléro, c'est Roland de Gilead, le dernier de sa race. Il s'est lancé à la poursuite de l'homme en noir,  il y a longtemps déjà. A la recherche de réponses, à la recherche de la tour, pour sauver un monde qui court à sa perte. Mais l'homme en noir fuit il vraiment? Roland pourra-t-il déjouer les pièges qu'il lui a tendus?

Alors c'est bien?

Le Pistoléro est le premier tome de la saga Fantasy écrite par Stephen King. Dans son introduction, celui ci nous explique qu'il a commencé sa série à 19 ans et d'un certain coté cela se sent. Son style est plus lourd, plus pompeux que dans ses autres romans et il y commet quelques maladresses.

Pour tout vous dire, je ne sais pas trop quoi penser de ce premier tome. King plante le décor. L'histoire intrigue sans pour autant réussir à captiver complètement. Certaines scènes sont très réussies, King y maîtrise toujours aussi bien la manière de bâtir un suspense insoutenable, mais l'ensemble est plutôt confus.

Le monde de Roland de Gilead ressemble à un western apocalyptique, dont on ne sait pas très bien s'il est parallèle ou s'il succède au notre. J'aurais aimé en apprendre un peu plus sur ce monde, mais il est peu développé pour l'instant. On nous parle de coutumes et de religions spécifiques sans vraiment nous expliquer de quoi il s'agit, ce qui renforce le sentiment de confusion.

King a clairement voulu bâtir une sorte d'aura mystérieuse autour de son héros et de la fameuse tour, mais à force de mystère, on s'y perd un peu et plusieurs choses restent floues, d'où un sentiment de frustration. 

Je compte vraiment sur les prochains tomes de la saga pour avoir plus d'éclaircissement. Ce premier volume, malgré ses défauts, est plutôt prometteur et j'ai bien envie de lire la suite.

Extrait
Allons-nous parler en toute franchise, en hommes ? Pas comme des amis mais d'ennemi à ennemi, d'égal à égal, donc. Pareille opportunité ne te sera pas souvent donnée, Roland. Les ennemis seuls sont sincères. Amis et amants ne cessent de mentir, pris comme ils sont dans les rets du devoir.
 J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge ABC fantasy/Bit lit : 2/26 livres lus

 Titre VF : La Tour Sombre, Tome 1 - Le Pistolero
 Titre VO : The Dark Tower - The Gunslinger
 Genre : Fantasy

24 janv. 2011

C'est lundi, que lisez vous?


Qu'est ce que j'ai lu la semaine passée ? Qu'est ce que je lis en ce moment ?
Que lirais-je la semaine qui vient ? 


Sur une idée de Malou, ce rendez-vous hebdomadaire permet de faire le point sur les lectures passées, en cours, et à venir.

Lus la semaine dernière :


Ce que je lis cette semaine :


Ce que je lirai la semaine prochaine :


21 janv. 2011

Challenge God save the livre




En me baladant sur les blogs littéraires, j'ai trouvé ce challenge bien sympathique proposé sur le blog d'Antoni. Le principe est simple mais amusant: il s'agit de lire au moins un livre  (roman ou nouvelle) d'un auteur Anglais. La deadline est février 2012, ce qui nous laisse le temps de nous organiser.

Ce challenge se décline en plusieurs catégories, selon l'ambition de chacun :

La catégorie "Dirty Harry" : un livre lu.
La catégorie "Prince Charles" : cinq livres lus.
La catégorie "Prince William" : dix livres lus
La catégorie "Lady Di" : quinze livres lus
La catégorie "The Beatles" : vingt livres ou plus.
La catégorie "Queen Mom" : au moins un livre lu en VO

J'ai décidé de frapper fort et de viser la catégorie The Beatles, avec option Queen Mom (ben quoi, il faut bien que je rentabilise mon deug d'anglais).

Let's go!

20 janv. 2011

Une saison pour la peur

Dave Robichaux doit escorter deux condamnés à mort vers le lieu de leur exécution, mais il tombe dans une embuscade. Traumatisé, il accepte néanmoins d'infiltrer la mafia de la Nouvelle-Orléans. Il rejoint donc l'entourage de Tony Cardo, le parrain local, un homme complexe qui partage son expérience du Viêtnam. Tiraillé entre son affection pour Tony et son sens du devoir, il plonge peu à peu dans l'enfer.

Alors c'est bien?

Une saison pour la peur est le quatrième volet des aventures de Dave Robichaux. L'auteur nous livre une enquête policière honnête mais plutôt banale.  L'intérêt du roman tient plutôt dans ses personnages et dans le lieu où il se situe : la Louisiane. Outre la fascination que j'ai toujours eue pour cet endroit, ça change des lieux habituels où se déroulent la plupart des sagas policières que je connais (comme Los Angeles et New York). Il flotte dans le roman une ambiance particulière, propre à la Louisiane - l'atmosphère humide et étouffante, les relents de racisme et de ségrégation, la méfiance entre noirs et blancs - que l'auteur a bien su retranscrire.

Le personnage principal, Dave Robichaux, est très intéressant. Par plusieurs cotés, il me fait penser à l'inspecteur Bosch de Connelly. Vétéran du Viêtnam, ayant une tendance à la dépression, tête brûlée, pas doué avec les femmes. On retrouve ces caractéristiques chez les deux personnages. Étant une fan absolue de Bosch, j'ai donc tout de suite accroché avec Robichaux. Celui ci se débat également sans cesse avec ses propres contradictions : son passé d'alcoolique qui plane comme une ombre au dessus de sa tête (on sent sa peur constante de replonger) et son amitié grandissante avec un mafieux. Il est en permanence sur la corde raide entre légalité et illégalité.

Son acolyte, Clete Purcel, ancien flic faisant le va et vient entre les deux cotés de la loi, est un personnage haut en couleur. C'est un peu le double de Robichaux, ce qu'il pourrait devenir s'il succombait à ses démons.
Mais c'est Tony, le parrain local, qui sort du lot. Homme cynique, qui a bâtit sa fortune sur le crime et le malheur d'autrui, il possède néanmoins un code moral strict et sa vie personnelle est ponctuée de drames. C’est un personnage torturé, à la fois touchant et repoussant, symbole que les choses ne sont pas toujours blanches ou noires.

En bref : une enquête qui vaut le coup, majoritairement pour les personnages principaux et le charme de la Nouvelle Orléans.


Extrait
Deux semaines plus tard, nous perdîmes notre virginité ensemble. Un homme se rappelle toujours plusieurs détails quant à cette expérience première, s'il la partage avec celle qu'il aime. Je me souviens de la tiédeur du soir, la couleur du lilas délavé du ciel, les gouttes de pluie qui dégoulinaient des cyprès sur l'étendue immobile du lac, les bancs de nuages écarlates à l'ouest qui luisaient comme des braises brûlantes au travers des fentes dans le mur du hangar à bateau. Mais l'image qui restera à jamais dans ma mémoire sera celle de son visage en cet instant ultime où le cœur se tord.

Titre VF : Une saison pour la peur
Titre VO : A Morning for Flamingos
Auteur : James Lee Burke
Genre : Policier

13 janv. 2011

Premières lignes : Le Nom du Vent

J'ai tellement été charmée par Le Nom du Vent de Patrick Rothfuss, que j'ai envie de prolonger la magie encore un peu. En voici donc les premières lignes.
Mon nom est Kvothe, ce qui se prononce presque comme « Quothe ». Les noms sont importants, car ils en disent long sur une personne. J'ai moi-même eu bien plus de noms qu'on a le droit d'en porter.
Les Adems m'appellent Maedre. Ce qui, selon la façon dont on le prononce, peut vouloir dire « La Flamme», « Le Tonnerre » ou « L'Arbre fendu ».

« La Flamme », c'est évident à peine m'a-t-on aperçu. Mes cheveux sont d'un roux flamboyant. Si j'étais né quelques siècles plus tôt, on m'aurait sans doute pris pour un démon et brûlé vif. Je les coupe court, mais ils sont d'une nature rebelle. Dès que je les laisse pousser, ils se hérissent et on dirait que j'ai pris feu.
« Le Tonnerre », je l'attribue à ma voix de baryton et au fait que j'ai arpenté les tréteaux des théâtres dès mon plus jeune âge.

Je n'ai jamais trouvé que « L'Arbre fendu » soit très significatif. Bien que, avec le recul, j'imagine que l'on pourrait considérer ce surnom comme en partie prophétique.

Mon premier mentor m'appelait E'lir, parce que j'étais malin et que je le savais. Ma première véritable maîtresse m'appelait Dulator parce qu'elle en aimait la sonorité. J'ai aussi porté le nom de Shadicar, de Doigts légers et de Six Cordes. On m'a aussi appelé Kvothe, Celui qui ne saigne pas, Kvothe l'Arcaniste, Kvothe le Tueur de Roi. Tous ces noms-là, je les ai gagnés. Je les ai mérités et j'ai payé pour chacun d'entre eux.

Mais j'ai grandi sous le nom de Kvothe.
Chronique du tueur de roi - Le Nom du vent de Patrick Rothfus.

12 janv. 2011

Chronique du tueur de roi, tome 1 : Le Nom du vent

Il ressemble à un aubergiste tout ce qu'il y a de plus banal et pourtant, Kvothe est une légende. Une légende vivante. L'un des plus grands magiciens de tous les temps. Il se cache à présent dans un petit village perdu au milieu de nulle part, où Chroniqueur, un écrivain public, réussi à le débusquer.  D'abord réticent, Kvothe accepte finalement de lui raconter son histoire, si l'écrivain jure être prêt à l'écouter trois jours durant. De son enfance heureuse auprès d'une troupe d'artistes itinérants, à son dur apprentissage de la magie à l'université, en cette première journée, nous assistons à la naissance de la légende.

Alors c'est bien ?
J'ai lu ce livre à l'occasion du challenge ABC fantasy/bit lit organisé par Ptitetrolle et Pommette . Et pour un début, c'est un bon début. J'avais choisi Le Nom du vent un peu par hasard, en me basant sur les avis dithyrambiques lus sur internet. Et même si je me méfie en général d'un roman qui fait l'unanimité, je peux vous dire que celui ci n'a pas volé toutes les louanges qu'on lui a faites. Si je devais le décrire en quelques mots, je dirais : musical, bouleversant, épique.

Musical : Kvothe est un musicien et un chanteur hors pair. De ce fait, la musique tient une place prépondérante dans son existence et lui sauvera la vie à de nombreuses reprises. La structure du roman est également très musicale : dans le rythme des phrases, dans les mots choisis. Elle se lit comme une des grandes balades dont notre héros est friand.

Bouleversant : Je suis passée par une palette assez large d'émotions pendant ma lecture. Certains passages ont piqué ma curiosité, d'autres m'ont fait hurler de rire et je me suis surprise à refouler mes larmes à plusieurs moments. Kvothe est touchant, drôle et sa situation actuelle (terré au milieu de nulle part, pour une raison inconnue) ajoute une touche de mélancolie et de mystère à toutes ses aventures de jeunesse.

Épique : Attention, âmes sensibles s'abstenir, car le livre est très très long (autour de 600 pages) et le rythme plutôt lent. Pour moi, cela n'a pas été un problème car cela m'a permis de complètement m'immerger dans le monde de Kvothe, et une fois qu'on y est, on n'a pas envie d'en sortir tellement il est riche et bien construit. Le monde développé par Rothfuss est à la fois merveilleux et plausible.

Seule ombre au tableau : Kvothe est parfois trop parfait. Il est beau, intelligent, sensible... et j'en passe. Même ses défauts sont cools. Du coup, il en devient parfois agaçant. Mais c'est une toute petite contrariété qui n'altère en rien la magie du roman.

Extrait
Il avait appelé le vent et le vent était venu. C'était magique. De la vraie magie. Le genre de magie dont j'avais entendu parler dans les histoires de Taborlin le Grand. Le genre de magie auquel j'avais cessé de croire à l'âge de six ans. Et maintenant, je ne savais que croire.
Alors, je l'ai invité à rejoindre notre troupe, espérant trouver réponse à mes questions. Bien que je l'ai ignoré à l'époque, ce que je cherchais, c'était le nom du vent.

Titre VF : Chronique du tueur de roi, tome 1 : Le Nom du vent
Titre VO : The Kingkiller Chronicle, book 1 : The Name of the Wind
Auteur : Patrick Rothfuss
Genre : Fantasy

11 janv. 2011

Paroles, paroles #2

Que votre année à venir soit remplie de magie, de rêves et de douce folie. J'espère que vous lirez de bons livres et embrasserez quelqu'un qui pense que vous êtes merveilleux. N'oubliez pas de faire un peu d'art - d'écrire, dessiner, de construire, de chanter ou de vivre comme vous seul le pouvez. Et j'espère qu'à un moment, l'année prochaine, vous vous surprendrez
 Neil Gaiman

10 janv. 2011

White Jazz

David D Klein, flic ripoux au LAPD, se voit confier plusieurs affaires. La recherche d'un tueur de clochards, un cambriolage chez des trafiquants, la surveillance d'une actrice de seconde zone. Manipulé, menacé, David s'aperçoit qu'il n'est qu'un pion au milieu d'un système qu'il croyait contrôler.

Alors c'est bien ?
Comme je ne fais rien comme tout le monde j'ai décidé d'attaquer la série du Quatuor de Los Angeles par le dernier tome. En plus, c'est mon premier Ellroy. Me voila donc en face de l'un des monstres sacrés du roman policier américain...et je suis restée un peu perplexe. Ce qui m'a énormément gênée dans White Jazz, c'est le mode de narration. Nous somme en face d'un récit raconté de manière très syncopée, comme si nous lisions un carnet de note. Qu'a donc voulu faire Ellroy avec ce mode d'écriture? Voulait-il coller le plus possible au style que pourrait avoir un policier du LAPD? Je ne sais pas. Ce que je sais, en revanche, c'est que cela rend le roman très difficile à lire, à la limite du désagréable, ce qui a eu pour conséquence de me laisser à l'extérieur de l'histoire.

L'intrigue est difficile à suivre, même si Ellroy maîtrise parfaitement le rythme de son récit. La tension monte au fur et à mesure que David Klein perd pieds. Retournements de situations et trahisons s'enchaînent à une vitesse si ahurissante qu'on ne sait plus où donner de la tête. On a une sensation de trop. Trop de rebondissements, trop de personnages. Et on reste avec le sentiment qu'Ellroy a plus écrit pour lui même que pour ses lecteurs.

Pour un premier contact, c'est raté.

Titre VF : White Jazz
Titre VO : White Jazz
Auteur : James Ellroy
Genre :Policier

8 janv. 2011

Retour à Cold Mountain

Pendant la guerre de Sécession Inman, à peine remis d'une grave blessure au cou, déserte. Il veut rentrer chez lui, à Cold Mountain retrouver Ada,  la femme qu'il aime. Il s'engage alors dans un long voyage à travers le sud des États-Unis. De son coté, Ada doit faire face à la mort de son père, et se retrouve seule pour gérer l'immense domaine dont elle a hérité.  Commence alors pour nos deux amoureux un long parcours initiatique, où il devront se découvrir eux même pour pouvoir se retrouver.

Alors c'est bien?

Après Fight Club, changement total d'univers avec Retour à Cold Mountain. On quitte la frénésie de la ville pour la plénitude et la beauté des grands espaces. Le personnage principal du roman est incontestablement la nature. On sent que Frasier est un amoureux des grands espaces et il nous communique sans peine sa passion. Ses descriptions sont grandioses et si riches que l'on a la sensation de voyager aux cotés d'Inman, ou d'accompagner Ada dans ses promenades à travers sa propriété.

Petit bémol cependant, le rythme du récit est assez lent. Frasier est tellement absorbé par ses descriptions qu'il en oublie parfois son intrigue. Un sentier, une rivière, un buisson, tout nous est décrit en détail et si l'on se laisse porter au début, cela peut devenir agaçant à mesure que l'histoire avance (ou plutôt n'avance pas), et j'ai quelque fois eu envie de sauter des pages.

Mais  Retour à Cold Mountain reste un roman magnifique, une vraie ode à la nature.

Extrait
Durant un bref instant, aucun des deux n'avait été capable d'affronter le regard de l'autre. Puis Inman avait retiré sa main et ôté son chapeau qu'il avait expédié d'un vol plané à travers la porte ouverte. ils avaient souri tous les deux, et Inman avait posé une main autour de la taille d'Ada et l'autre sur sa nuque. Les cheveux de la jeune fille étaient maintenus par une barrette, et ce fut la nacre froide qu'Inman sentit sous ses doigts lorsqu'il inclina vers lui la tête d'Ada pour le baiser qui, la veille, s'était refusé à eux.

Titre VF : Retour à Cold Mountain
Titre VO : Cold Mountain
Auteur : Charles Frazier
Genre : Romance

7 janv. 2011

Fight Club

On ne connaît pas le nom du narrateur mais on apprend les éléments nécessaires pour fabriquer une bombe. On sait cela parce que Tyler sait cela. Tyler a créé le "Club de la cogne", où une fois par semaine, des hommes de tous horizons viennent oublier leur vie quotidienne en se ruant de coups. Mais jusqu'où peut on aller dans l'auto-destruction?

Alors c'est bien ?
Je ne sais pas si l'on peut vraiment parler de structure car c'est le fouillis dans le bouquin, un peu comme dans la tête du narrateur. Mais cela ne m'a pas empêché de plonger avec lui dans le monde du Club de la cogne. Oui... alors, je ne comprends pas bien ce qui est passé par la tête du traducteur pour lui faire changer Fight Club par Club de la cogne. Cela n'aurait rien enlevé au récit de laisser le nom original, tandis que cette traduction fait bizarre.

Le style de Palahniuk, nerveux et déstructuré, est hypnotique et entraîne ses lecteurs avec lui .  Il n'y pas de temps mort, l'action s'accélère au fur et à mesure que le narrateur perd le contrôle et nous laisse à peine le temps de respirer, jusqu'au dénouement final qui est tout simplement génial. Les trois personnages principaux, ainsi que la relation qu'ils entretiennent sont riches et très bien développés.

Fight club pose la question de la violence comme philosophie et style de vie. Les personnages s'y perdent pour oublier le vide de leur vie quotidienne, elle devient une soupape, un moyen de donner un sens à leurs existences. C'est aussi un roman très masculin.  A part Marla, il n'y a pas de femmes dans Fight club,  la violence serait elle donc un domaine réservé aux hommes?

Extrait 
C'est la raison pour laquelle j'ai tant aimé les groupes de soutien; si les gens vous croyaient en train de mourir, il vous accordaient toute leur attention.
S'il s'agissait---qui pouvait savoir--- de la dernière fois où ils vous voyaient vraiment. Tout le reste, leur compte bancaire, les chansons à la radio, leurs cheveux emmêlés mal coiffés, plus rien n'avait d'importance.
Vous aviez leur attention pleine et entière.
Les gens écoutaient au lieu de simplement attendre leur tour de parler.

Titre VF : Fight club
Titre VO : Fight club
Auteur : Chuck Palahniuk
Genre : Contemporain

6 janv. 2011

Trouvaille : Coralie Bickford-Smith




Coralie Bickford-Smith est illustratrice. Elle travaille pour les éditions Penguin, plus particulièrement dans le design de couvertures. Son travail est tout simplement splendide. J'adore le coté épuré et légèrement vintage de ses illustrations.

Pour la découvrir c'est ici

5 janv. 2011

Paroles, paroles #1

"Ne prêtez pas vos livres : personne ne les rend jamais. Les seuls livres que j'ai dans ma bibliothèque sont des livres qu'on m'a prêtés."
Anatole France

3 janv. 2011

Premières lignes #1

Il y a une chose importante pour moi dans un livre, que se soit un roman, un documentaire, ou une biographie. Cette chose, c'est le premier paragraphe. Ce sont ces premières lignes qui vont donner le ton de l'ouvrage et la première impression que j'en aurai. J'ai donc choisi de partager sur ce blog, les toutes premières lignes des romans que j'ai aimé.

Pour ouvrir le bal, voici les premières lignes d'un de mes romans préférés, dont je posterai surement un jour la critique sur ce blog, le Roi de l'Hiver de Bernard Cornwell

"Il était une fois un pays qu'on appelait la Bretagne. Mgr Sansum, que Dieu doit bénir plus que tous les saints vivants et morts, dit que ces souvenirs doivent être jetés dans la fosse sans fond avec tous les autres immondices de l'humanité déchue, car se sont contes des derniers jours avant que la grande ténèbre ne descendît sur la lumière de notre Seigneur Jesus Christ. Ce sont les histoires du pays que nous appelons le Lloegyr, les terres perdues, un pays qui fut jadis le notre, mais que nos ennemis appellent désormais Angleterre. Ce sont les contes d'Arthur, le Seigneur de la guerre, le Roi qui n'a Jamais été, l'Ennemi de Dieu, que le christ vivant et Mgr Sansum me pardonnent, le meilleur des hommes que j'aie jamais connu."

2 janv. 2011

Top/flop 2010

J'ai découvert pas mal de bon livres cette année, et aussi de bonnes grosses bouses.

Voila mes 3 livres préférés

1/ Eureka Street de Robert McLiam Wilson. Mon coup de coeur de l'année. Drôle et touchant
2/ Hunger Games de Suzanne Collins. Je ne pensais pas accrocher comme ça à un livre jeunesse. Inventif et surprenant.
3/ The shining de Stephen King. Un bon classique de l'horreur qui tient ses promesses.

Et les 3 plus grands flops

1/ Les piliers de la terre de Ken Follet. Déception à la hauteur de mes attentes. Un roman qui n'en finit pas, qui se répète et des personnages unidimensionnels.
2/Les pages de notre amour de Nicolas Sparks. Rien qu'au titre, j'aurais dû me méfier.
3/ Jack l'éventreur : Affaire classée de Patricia Cornwell. On pourrait résumer cet ouvrage par "comment accuser sans preuves

1 janv. 2011

Le roi Corbeau, tome 1 : Robin

Au XI siècle, le chaos règne au Pays de Galle, ou le roi William le rouge et ses barons s'approprient sans vergogne les terres appartenant aux celtes et asservissent la population. Le jeune Bran ap Brychan, héritier du royaume d'Elfael est contraint de fuir pour sauver sa tête. Seul, traqué, il trouve refuge dans la mystérieuse et dangereuse forêt des marches.

Alors c'est bien ?
Autant le dire tout de suite, on est un peu déboussolé par cette version de la célèbre légende de robin des bois. Déjà, Robin s'appelle Bran. Ensuite, nous ne sommes plus à Sherwood mais au pays de Galle, plusieurs siècles avant la version à laquelle nous sommes habitués. Pour ajouter à la confusion, la plupart des noms sont différents et des personnages ont été ajoutés. Mais une fois la première surprise passée, on s'habitue vite à toutes ces nouveautés, d'autant plus que le message de justice prôné par cette légende est universel et transposable à toutes les époques et tous les peuples.

Nous assistons donc à la naissance du mythe. Du jeune noble arrogant au justicier courageux, nous suivons pas à pas sa transformation. L'ensemble est plaisant, même si le style laisse quelques fois à désirer. Les personnages sont attachants. Mérian est pour moi la plus intéressante, car en lutte permanente contre ses propres contradictions.

En bref, une lecture plaisante et qui nous donne un autre aperçu de la légende de Robin des Bois. Ne manquez pas l'épilogue où Lawhead explique son choix de transformer Robin de Loxley en Bran ap Brychan.

Extrait

Adieu Mérian, dit-il, la main dans ses cheveux.
-S'il te plait, ne pars pas. » Elle se tendit pour s'efforcer de le toucher ; ses doigts ne firent qu'effleurer ceux du jeune homme.
« Pense à ton peuple, Bran, l'adjura-t-elle. Ils ont besoin de toi. Comment pourras-tu les aider à Gwynedd?
-Je t'aime, Mérian, dit-il en s'éloignant. Souviens-toi de moi.
-Bran, non ! Attends ! »
Mais il courait déjà pour sauver sa vie.

Titre VF : Robin (Le Roi Corbeau T1)
 Titre VO : Hood (King Raven)
Auteur : Stephen Lawhead
Genre : Fantastique

Challenge ABC Fantasy

Nouvelle année dit nouveaux challenges littéraires! Voici donc le challenge ABC Fantasy de livraddict!


Le principe : Il faut choisir 26 auteurs, un pour chaque lettre de l'alphabet, et un livre par auteur. Ces 26 livres doivent être lus durant l'année 2011.
Le thème étant la Fantasy/Bit-lit, il faut choisir des livres qui entrent dans l'un de ces deux genres ( genre SF également accepté). 

Voila la liste des livres que j'ai choisis pour ce challenge :


A    Armstrong, Kelley    Morsure
B    Briggs, Patricia    L'appel de la lune
C    Clare, Cassandra    La coupe mortelle
D    Duncan Dave    L'Insigne du Chancelier
E    Eddings, David    Le Pion blanc des Présages
F    Frost, Jeaniene     Au bord de la tombe
G    Goodkind, Trerry    La première leçon du sorcier
H    Hamilton, Lauren    Le baiser des ombres
I     ILONA Andrews     Morsure Magique
J     Jordan, Robert    La Roue du Temps
K    King Stephen    Le pistolero
L    Lynch, Scott    Les Mensonges de Locke Lamora
M    Martin, George R. R    Le Trone de Fer -
N    Novik, Naomie    Les dragons de Sa Majesté
O    Orson Scott Card     Le Septième fils
P    Pratchett, Terry   La huitième couleur
Q    Pierre Bottero     La Quête d'Ewilan
R    Rothfuss Patrick     Le nom du vent
S    Stiefwater Maggie    Frisson
T    Tanya Huff    Le prix du sang
U    Ursula K. Le Guin     Sorcier de terremer
V    Vance, Jack    le jardin de Suldrun
W    Wietzel,  Eric    Les dragons de la cité rouge
X    Piers Anthony    Xanth
Y    Yasmine Galenorn    Witchling
Z    Zelazny, Roger    Neuf princes d'ambre 

C'est parti!
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