15 nov. 2011

Salem

Ben Mears, écrivain à succès  traumatisé par la mort de sa femme, revient dans la ville de son enfance pour y écrire son prochain roman. Il s'installe dans une pension coquette et tombe amoureux d"une fille du coin. Le bonheur semble à nouveau à sa portée. Mais d'étranges évènements se produisent à Salem. Un enfant disparait, et les habitants se conduisent d'une manière étrange. Et puis, quel est ce mystérieux antiquaire qui vient de racheter la lugubre maison Marsten qui, du haut de la colline, jette sur la ville son ombre démoniaque?








 Alors c'est bien?

Salem est un livre de vampires, mais ces derniers ne sont qu'un prétexte. Ce qui intéresse le King c'est la petite ville de Jérusalem et ses habitants. Il se délecte à nous narrer leurs histoires, leur peurs et leurs espoirs, les petites trahisons et les vieilles haines. Salem est une ville vivante, que l'arrivée des vampires va tuer petit à petit. Il faut d'ailleurs attendre prés de la moitié du roman pour voir arriver le premier d'entre eux et c'est une petite déception. On dirait un Dracula de pacotille, avec ses grandes phrases et rires sardoniques. Si vous voulez flipper allez plutôt voir du coté de sa "progéniture" qui envahit petit à petit la ville. Particulièrement le gosse. mais il n'y a pas grand mérite à cela, les enfants maléfiques sont toujours très flippants.

Autre déception, King peine à construire l'ambiance oppressante qui fait sa particularité. Pour moi, le récit est  trop long et les attaques de vampires tellement noyées dans la masse qu'il lui est presque impossible de faire monter la tension. C'est plutôt les montagnes russes. On alterne de grands moments de trouille avec les descriptions interminables du quotidien des uns et des autres.

Mais ce qui m'a vraiment marquée en lisant Salem, c'est l'impression que j'ai eue de parcourir le brouillon de Shining. On y retrouve de nombreux thèmes communs aux deux romans. L'écrivain maudit (Ben Mears/Jack Torrence), l'enfant qui doit se débrouiller seul face à des phénomènes qui le dépassent (comme ceux de Danny, les parents de Marc ne lui sont d'aucun secours), la maison hantée (la maison Marsten/l'Overlook Hotel) et surtout, on peut voir s’esquisser dans Salem l'idée qui donnera forme au plus grand roman du King :  le don du Shining.


Titre VF : Salem
Titre VO : Salem's lot
Auteur : Stephen King
Genre : Horreur

Les 10 personnages avec qui je ferais bien ma vie


Un retour au top ten pour un sujet assez sympathique. Les 10 personnages avec lesquels on ferait bien sa vie.

Adam (Saga Mercy Thompson) :  Beau gosse, romantique, fort. Que demande le peuple?

Bones (Chasseuse de la nuit) : Le physique et l'humour en plus! Avec un petit coté immortel qui ne manque pas de charme.

Harry Dresden (les dossiers Dresden) : Alors là c'est mon coté infirmière qui parle. Sa petite tendance dépressif me donne envie de lui faire des câlins.

Harry Bosch (Saga Harry Bosch) : Parce que j'ai envie qu'il m'emmène dans sa maison sur les collines de Los Angeles, et que l'on l'on écoute du jazz en sirotant du bon vin. 

Derfel (La trilogie du roi Arthur) : Courageux, puissant et fidèle jusqu'à la mort. Le meilleur du chevalier.

Cyrano (Cyrano de Bergerac) : Compense son physique ingrat par un esprit hors pair. On aurait envie de l’écouter nous réciter des poèmes toute notre vie.

Peeta Mellark (Les Hunger Games) : Là, c'est mon coté couguar qui parle, mais un petit jeune prêt à se sacrifier pour moi...je signe tout de suite!

Ryo Saeba (City Hunter) : Sous ses airs de coureur de jupons se cache un grand cœur sensible et solitaire. Et je suis sure que ce serait un bon coup.

D'Artagnan (Les trois mousquetaires) : Un pour tous...tous pour lui sauter dessus!


Top Ten Tuesday est un rendez-vous initié par le blog américain The Broke and the Bookish, et repris en France chez Iani

13 nov. 2011

Neuf princes d'Ambre (Le cycle des princes d'Ambre #1)


Un amnésique s'échappe d'un hôpital psychiatrique après avoir découvert le nom de la personne qui l'a fait interner  : Flora, sa propre sœur. Celle-ci lui révèle qu'il se nomme Corwin, et qu'il est l'un des neuf frères qui se disputent le pouvoir au royaume d'Ambre, le seul monde réel dont tous les autres sont des reflets, des ombres ; que les princes d'Ambre ont la faculté de parcourir ces univers parallèles par la puissance de leur seule volonté. Recouvrant peu à peu la mémoire, Corwin entame un périlleux voyage en direction d'Ambre, glissant d'ombre en ombre dans le but de disputer au prestigieux Éric, le plus brillant des princes, le trône du royaume.

     
 Alors c'est bien?

 Bilan en demi teinte pour ce premier tome de la série des princes d'Ambre.

La première partie est excellente. L'amnésie de Corwin donne du souffle à l'intrigue et nous tient en haleine pendant les 100 premières pages. Privé de tout souvenir, celui ci doit réapprendre qui il est et d'où il vient. Il met en place petit à petit les pièces du puzzle, ce qui permet à Zelany d'immerger progressivement son lecteur dans l'univers d'Ambre et de ses nombreux mondes reflets. Les problèmes de mémoires de Corwin le rendent également très sympathique et permettent de créer une véritable empathie pour ce personnage complètement déboussolé, plongé au milieu d'évènements auxquels il ne comprend rien. Les relations qu'il entretient avec ses frères (et sœurs) - mélange de respect, de haine et d'amour - sont intéressants et font en grande partie l'intérêt de l'intrigue.

Et puis Corwin retrouve la mémoire et patatras! Tout part en sucette. Ce dernier devient pratiquement  indestructible et avec ses souvenirs lui vient une arrogance qui par moment frise le ridicule. Résultat, fini l'empathie, bonjour l'envie de lui donner une paire de claque. Mais ce n'est pas le pire. Le reste du roman se transforme soudain en une interminable guerre pour le trône d'Ambre, décrite de façon tellement ennuyeuse que j'ai failli sauter des pages à plusieurs reprises. Corwin lui même semble dépité par cette guerre dans  laquelle il n'a pas l'air plus impliqué que ça. Cette deuxième partie mollassonne a sérieusement mis du plomb dans l'aile de mon enthousiasme vis à vis de cette série, mais je tenterai quand même le tome suivant.

Titre VF : Neufs princes d'Ambre (Le cycle des princes d'Ambre #1)
Titre VO : Nine princes in Amber The Chronicles of Amber#1)
Auteur : Zelany Roger
Genre : fantasy

3 nov. 2011

Gretchen (Zombillénium#1)

Zombillénium est un parc d'attraction horrifique situé près de Valenciennes. Les monstres qui composent le personnel ont l'air plus vrais que nature. Et pour cause, ce sont vraiment des monstres. Aurélien, fraîchement décédé et transformé en vampire par la même occasion fait parti des nouveaux employés. Il a un peu de mal à s'habituer à son nouveau statut et fait beaucoup d'erreurs. Mais il va falloir que cela change vite car le licenciement n'est jamais loin. Et se faire virer de Zombillénium est plus dangereux que l'on croit.



Alors c'est bien?

Cette BD est un vrai petit régal.

Nous assistons au fonctionnement d'un parc d’attraction géré par des monstres et dont le personnel est entièrement composé de vampires, zombies, démons, loups garous etc...  Ces employés macchabées se font totalement exploiter. Pas de congés ni de vacances, et respect des horaires requis sous peine de licenciement. Et pour des morts, être licencié signifie plus que de pointer à l'ANPE. Arrive Aurélien, totalement à l'ouest, qui va compter sur la sorcière Gretchen pour l'aider à comprendre ce qui se passe et à se faire une place dans son nouvel univers.

Ce que j'ai vraiment apprécié dans cette BD c'est que sous des dehors humoristiques, c'est une vraie critique du monde de l’entreprise. On retrouve tous les soucis que peuvent rencontrer les salariés de n'importe quelle boite aujourd’hui. Les problèmes d'intégration, le stress, les horaires impossibles, et cette peur du licenciement qui trotte dans la tête de tout le monde.

Ajoutez à cela un graphisme agréable (étonnamment doux pour le sujet traité), des personnages très réussis, et vous avez le parfait cocktail pour passer un excellent moment.

Titre VF : Gretchen (Zombillénium #1)
Auteur : Arthur De Pin
Genre : Humour


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