23 juin 2011

Avis de tempête (Les dossiers Dresden #1)

Harry est le meilleur consultant de la police de Chicago. Bon, ok, c'est aussi le seul dans son domaine : la magie. Dès qu'un meurtre semble un peu trop étrange, la police fait appel à lui. Alors quand le lieutenant Murphy lui demande de venir l'assister sur une affaire de double meurtre manifestement causé par de la magie noire, il saute sur l'occasion. Mais qui dit magie noire dit sorcier maléfique, et ça, Harry ne l'avait pas prévu.





Alors c'est bien ?

Après Harry Potter voila Harry Dresden. Je ne suis sûrement pas la première à faire la blague, mais en lisant ce roman j'ai un peu eu l'impression d'être en face d'un Harry Potter qui aurait quelques années de plus. Le coté geek de la magie peut être. Pourtant, soyons francs, les deux personnages n'ont strictement rien à voir et leurs univers non plus. Le monde d'Harry Dresden est beaucoup plus sombre, plus adulte, et un tantinet mélancolique.

On pourrait appeler ce livre, l'histoire d'un magicien dépressif. Il faut dire qu'il est pas très jovial le garçon.  J'ai eu envie de le prendre dans mes bras et de lui faire des câlins pendant la majeure partie du roman. C'est qu'il n'a pas une vie très marrante. Niveau copine c'est le calme plat, niveau business aussi, et son statut de magicien n'arrange pas vraiment sa vie quotidienne. Bref c'est un bon gros looser...terriblement attachant. Je vous le dis tout de suite, je continuerai la série rien que pour lui. J'ai envie de voir si la loose va continuer dans sa vie (espérons que non) et s'il va se trouver une petite amie (je croise les doigts).

Pour moi, le roman est sauvé par son personnage principal, car l'intrigue n'est pas franchement à tomber par terre. Attention, je ne dis pas que c'est mauvais. On ne s'ennuie pas, le rythme est soutenu et certains passages sont impressionnants. Particulièrement celui  ou Harry utilise la force de l'éclair pour combattre un démon. Mais l'ensemble est assez banal et prévisible, ce qui gâche le plaisir.

Ok,  je fais ma difficile, j'ai quand même passé un bon moment en compagnie d'Harry et il me tarde de lire la suite.

Extrait
Le téléphone sonna.
Je le fixais avec une pointe de colère : les magiciens sont des types sombres et terrifiants. Je décrochais à la troisième sonnerie, le temps d’effacer tout désespoir de ma voix.
—Dresden.
—Oh ! Je suis bien chez Harry Dresden ? Le… euh… magicien?
On avait l’impression que mon interlocutrice s’excusait d’avance, au cas où elle m’aurait offensé.
Non, pensai-je. Je suis Harry Dresden le, hum, caniche nazi. Harry le magicien, c’est l’étage du dessous.
Un des principaux commandements du mage lambda est de ronchonner.

Titre VF : Les dossiers Dresden : avis de tempête
Titre VO :The Dresden files : stormfront
Auteur : Jim Butcher
Genre : Paranormal
D'où vient il : de la bibliothèque  

15 juin 2011

Danseur

Le petit Rudolph aime danser. C'est sa passion, sa raison de vivre. Mais au lendemain de la seconde guerre mondiale, dans une région où la danse n'est pas une activité noble pour les hommes, l'enfant devra se battre pour réaliser son ambition et devenir le plus grand danseur du vingtième siècle.







Alors, c'est bien?

J'aime la danse depuis toujours. Toutes les formes de danse. De la salsa à la danse orientale, du spectacle de rue au ballet d'opéra. Il y a quelque chose de magique à regarder évoluer sur scène danseurs et danseuses, de fascinant dans la façon dont leurs mouvements se mélangent à la musique. Avec ma petite préférence pour le classique, je connaissais évidement Rudolph Nureyev. Un danseur exceptionnel, directeur de l'opéra de Paris et chorégraphe hors pair. A part ça ? Rien. J'ai donc sauté sur l'occasion lorsque j'ai vu sa biographie romancée sur les étagères de la bibliothèque.

J'ai toujours été favorable aux  biographies romancées. Les éléments de fiction qui les composent leur donnent un aspect moins scolaire et aride que les biographies classiques . Elles permettent également de découvrir des personnages historiques appartenant à notre inconscient culturel, mais auxquels nous ne nous étions jamais vraiment intéressés auparavant. C'est exactement ce qui m'est arrivé avec Danseur.

Le récit balaie toute la vie de Rudolph Nureyev. Du  pauvre gamin russe qui lutte pour exercer sa passion au vieux danseur sur le déclin qui s'accroche à la scène comme à la vie. Le point de vue de Rudolph ne nous est pratiquement jamais donné. Sa vie ne nous est pas racontée directement, mais à travers celle des personnes qui croisent sa route. Au bout du compte, ce livre est autant sa biographie qu'une série de portraits, de tranches de vie. Celle d'Anna le premier professeur, de Tamara sa grande sœur, ou de Margot Fonteyn sa partenaire préférée. Colum McCann maîtrise parfaitement les changements de points de vue et de personnages. Pas une seule fois il ne perd son lecteur. Le récit est vivant, bien écrit et émouvant.

L'auteur nous donne également un bon aperçu de la vie pendant la guerre froide. L'isolement total de l'URSS et de ses habitants, toujours fidèles au régime mais qui se surprennent à douter. Et de l'autre coté, l'ouest. Les années d’insouciances, les fêtes, l'alcool, la drogue, le sexe, l'espoir...

Colum McCann  arrive à donner à son lecteur une vision claire de qui a été Nureyev et de l'époque dans laquelle il a évolué. Ce dernier est tour à tour touchant, agaçant, cruel. Le livre terminé, j'avais envie d'en savoir plus et je pense me mettre bientôt à l'une des deux biographies plus classiques conseillées à la fin.


Rudolph Nureyev

Extrait
Bien sûr, il dansa parfaitement, léger et vif, souple, contrôlé, composé, mais plus encore que cela, il exploitait une chose qui dépassait son corps - ce n'était pas seulement son visage, ses doigts, son cou haut, ses hanches, mais une force intangible, au-delà de la pensée, une sorte de cinétique, violente et spirituelle. Je ressentis comme un peu de haine à son égard quand les applaudissements éclatèrent.

Titre VF :Danseur
Titre VO :Dancer
Auteur : Colum McCann
Genre : Biographie
D'où vient il : de la bibliothèque 

3 juin 2011

L'affaire Jane Eyre

Thursday Next fait partie de la brigade littéraire, dans un monde où la littérature fait presque office de religion et où les affaires de plagiats et faux manuscrits sont légions. Pourtant il manque un petit quelque chose à sa vie. Un peu d'action peut être. Alors quand le terrible Achéron Hadès kidnappe le manuscrit de Martin Chuzzlewit de Dickens, puis l'héroïne de son roman préféré, Jane Eyre,  elle décide de prendre les choses en main.






Alors c'est bien?

Le roman de Jasper Fforde nous emmène dans un Londres alternatif  les guerres sont (littéralement) menées sur des idées et dans lequel la littérature et l'art sont au centre des préoccupations quotidiennes. Il y existe même un marché noir de fausses premières éditions de romans et dans la rue des hauts parleurs  diffusent des citations de Shakespeare. La réalité historique n'est également pas la même que la notre. Par exemple, la guerre de Crimée dure depuis plus de 131 ans et Churchill n'a jamais été premier ministre.

Un monde où la littérature tient une aussi grande place ne peut que plaire à une fan de lecture comme moi. D'autant que celui de Fforde est extrêmement riche et bien fait, même si la façon dont le récit est construit laisse quelque fois à désirer. L'intrigue est imaginative, riche et bien construite et les personnages sympathiques, surtout Thursday, la narratrice. La partie la plus réussie du roman est celle où Thursday est transportée dans le roman Jane Eyre et interagit avec tous les personnages en cachette ... Jane, M. Rochester ... même Bertha la folle joue un rôle clé.

Petit bémol : L'écriture n'est ps toujours au top niveau. Des passages narrés à la première personne basculent à la troisième sans transition, des descriptions inutiles et beaucoup de dialogues laissent à désirer. Mais heureusement rien qui nuise vraiment au récit.

Extrait
Polly se tenait sur la rive herbeuse d’un grand lac, écoutant le doux clapotis de l’eau. Le soleil brillait, et des petits nuages floconneux voguaient paresseusement dans l’azur du ciel. Le long de la baie, on apercevait des myriades de jonquilles jaune vif qui poussaient dans l’ombre ajourée d’une boulaie. Les fleurs frissonnaient et dansaient dans la brise dont le souffle embaumait la fraîche odeur de printemps. Tout était calme et paisible. Le monde dans lequel elle se trouvait à présent n’était pas terni par la méchanceté des hommes. C’était le paradis
Titre VF :L'affaire Jane Eyre
Titre VO :The Eyre Affair
Auteur : Jasper Fjorde
Genre : Policier
D'où vient il : de la bibliothèque

1 juin 2011

Le pion blanc des présages (La Belgariade #1)

Et les dieux créèrent l'homme, et chaque dieu choisit son peuple. Mais Torak, le dieu jaloux, vola l'Orbe d'Aldur, le joyau vivant façonné par l'aîné des dieux, et ce fut la guerre. Le félon fut châtié ; à Cthol Mishrak, la Cité de la Nuit, il dort toujours d'un long sommeil hanté par la souffrance. Le fleuve des siècles a passé sur les royaumes du Ponant. Les livres des présages sont formels : Torak va s'éveiller. Et justement l'Orbe disparaît pour la seconde fois. Que le maudit la trouve à son réveil et il établira son empire sur toutes choses. Belgarath le sorcier parviendra-t-il à conjurer le sort ?


Alors c'est bien?

Je n'arrive pas à savoir si j'ai aimé ce premier tome.  Tout cela est très classique et fait penser au Seigneur des Anneaux. Il y a ce jeune garçon, Garion, qui mène une vie tranquille dans son village perdu dans la cambrousse, jusqu'à ce que sa destinée le rattrape. Le voila embarqué dans une quête impliquant un objet maléfique convoité par un grand méchant qu'il faut arrêter à tout prix. Mais Garion n'est pas seul, car ses fidèles compagnons sont là pour l'aider.  

L'appréciation que j'en ai, au global, est plutôt positive. Le style est simple et fluide, les personnages sympathiques et crédibles. J'ai un peu été énervée par Garion qui est vraiment très niais. Mais bon, on lui pardonne il est très jeune. J'espère juste qu'il va l'être moins grandissant (dans les prochains tomes quoi).

Mon principal problème est que, si on y réfléchit bien, il ne se passe pas grand chose. Ils voyagent. Vous allez me dire, c'est une quête, c'est un peu le principe. Seulement, comme l'histoire est racontée du point de vue de Garion et que personne ne daigne expliquer au pauvre gosse ce qui se passe, on ne sait rien non plus.  On voyage à l'aveugle en fait, et c'est très frustrant. Par certains moments, j'ai eu envie de secouer Polgara et Sire Loup pour leur hurler "Dites-moi ce qui se passe pour l'amour de Dieu!!!». 

J'ai donc suivi leur périple avec un intérêt déclinant. Je peux comprendre que l'auteur ait choisi de nous montrer les évènement à travers les yeux du gamin, mais comme nous n'avons qu'une vision partielle des choses, on ne peut pas saisir l'urgence et la gravité de la situation. Résultat : il manque le souffle d'épique que l'on s'attend à trouver dans ce genre de roman.

J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge ABC fantasy/Bit lit : 09/26 livres lus

Titre VF :Le pion blanc des présages  (La Belgariade #1)
Titre VO: Pawn of Prophecy (The Belgariad, #1)
Auteur : David Eddings
Genre : Fantasy
 
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