J'ai tellement été charmée par Le Nom du Vent de Patrick Rothfuss, que j'ai envie de prolonger la magie encore un peu. En voici donc les premières lignes.
Mon nom est Kvothe, ce qui se prononce presque comme « Quothe ». Les noms sont importants, car ils en disent long sur une personne. J'ai moi-même eu bien plus de noms qu'on a le droit d'en porter.
Les Adems m'appellent Maedre. Ce qui, selon la façon dont on le prononce, peut vouloir dire « La Flamme», « Le Tonnerre » ou « L'Arbre fendu ».
« La Flamme », c'est évident à peine m'a-t-on aperçu. Mes cheveux sont d'un roux flamboyant. Si j'étais né quelques siècles plus tôt, on m'aurait sans doute pris pour un démon et brûlé vif. Je les coupe court, mais ils sont d'une nature rebelle. Dès que je les laisse pousser, ils se hérissent et on dirait que j'ai pris feu.
« Le Tonnerre », je l'attribue à ma voix de baryton et au fait que j'ai arpenté les tréteaux des théâtres dès mon plus jeune âge.
Je n'ai jamais trouvé que « L'Arbre fendu » soit très significatif. Bien que, avec le recul, j'imagine que l'on pourrait considérer ce surnom comme en partie prophétique.
Mon premier mentor m'appelait E'lir, parce que j'étais malin et que je le savais. Ma première véritable maîtresse m'appelait Dulator parce qu'elle en aimait la sonorité. J'ai aussi porté le nom de Shadicar, de Doigts légers et de Six Cordes. On m'a aussi appelé Kvothe, Celui qui ne saigne pas, Kvothe l'Arcaniste, Kvothe le Tueur de Roi. Tous ces noms-là, je les ai gagnés. Je les ai mérités et j'ai payé pour chacun d'entre eux.
Mais j'ai grandi sous le nom de Kvothe.
Chronique du tueur de roi - Le Nom du vent de Patrick Rothfus.
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